Dans un article (paru sur no-media.com), Thomas Ferrier s’attaque à la Gauche nationale, courant politique actuellement représenté par le mouvement du même nom. On pourra bien dire que son attaque était centrée sur Alain Soral, le sociologue gauchiste bien connu (je tiens à signaler que j’utilise ce mot pour une raison bien précise). Eh bien, c’est justement là que le bât blesse. Amalgamer sieur Soral à notre mouvement constituerait, outre un gros contresens, un handicap pour notre combat et le travail que nous menons. En effet, ce sociologue n’est pas de Gauche nationale… Pourquoi ?
La Gauche nationale s’inscrit dans une réalité politique :
Au même titre qu’il y a une Histoire cachée derrière l’Histoire, il y a une politique cachée derrière la politique-spectacle. Les partis de gouvernement sont « des organisations rodées à recueillir des fonds et à faire voter les citoyens » (Jean-Paul Mayer). Une fois arrivés aux postes, les élus laissent toutes leurs décisions à des technocrates et des assistants prêtés par les lobbys. Ces derniers ne dépendent pas du vote des citoyens, mais d’intérêts privés précis : des personnes morales représentant des personnes physiques : une minorité suffisamment forte pour influer sur les nations ! Sait-on qu’il existe des hommes dont la fortune est équivalente à celle de pays entiers ? Ces individus, regroupés en familles, sont aussi unis que les phalanges d’un même doigt. Ce sont les mêmes que les nationalistes dénoncent depuis plus de 200 ans et que l’on nomme « la haute finance ». Une minorité mondiale décide de nos vies. À cette vérité qui n’est hélas connue que d’un nombre infime de militants, s’ajoute une autre vérité :
Des causes sociologiques :
Dans son ouvrage Traité de sociologie générale (écrit après son pamphlet Les Systèmes socialistes), le sociologue de gauche Vilfredo Pareto développe cette autre vérité très simplement :
Toute Société est composée de dominants et de dominés.
Les dominants comprennent les élites qui sont en constante mobilité sociale, ascendante (devenant l’élite gouvernementale) et descendante (entrant dans l’histoire, le cimetière des aristocrates).
Toute Société est caractérisée par son élite gouvernementale, imposant son autorité à la population. Toute élite politique est soit lionne (forte) soit renarde (perverse) et lutte pour sa vie, la révolution ‘juste’ étant une illusion.
La décadence résulte de toute Société qui ne pratique pas la libre-circulation des élites.
Dans toute Société, l’élite comprend des individus qui ne méritent pas d’en faire partie et la couche inférieure comprend des individus qui méritaient d’en faire partie.
Si l’élite gouvernementale est contrôlée par des « renards », ceux-ci, par crainte des « jeunes lions » de la couche inférieure (l’élite populaire, en somme) feront tout pour les éliminer jusqu’au moment où, ne pouvant plus résister à la pression sociale, les lions les remplaceront.
Si l’élite gouvernementale est encore assez forte, son intérêt est d’intégrer, par la mobilité sociale, les lions de la couche inférieure, si elle ne le fait pas, c’est qu’elle est trop faible pour ça (et par conséquent doit accepter de disparaître).
C’est là qu’intervient la Gauche nationale. Elle n’est pas un concept publicitaire grossier, une image que l’on s’offre pour s’attirer des gens à soi, la Gauche nationale est une réalité politique déduite d’un combat social urgent, une question de vie ou de mort justement (!), pas une récupération politicarde comme on en a l’habitude ! C’est donc en toute logique que de plus en plus de « grossistes » vont vouloir s’en réclamer et tenter de développer leur « marketing » sur ce « concept » trop « novateur » pour ne pas chercher à y installer quelques unes de leur « boutiques » ! Seulement voilà, en politique ce qui fait la force d’une idée, c’est la volonté qui découle d’une minorité active, une vision qui résulte de forces vives débordantes ! Une telle force se trouve nécessairement dans la jeunesse véritable, celle qui ne meurt pas, mais qui progresse, qui est prête à rentrer dans la lutte, elle se trouve exprimée aussi dans ce que l’on nomme « couches révolutionnaires », ceux « qui n’ont pour seuls biens que leurs enfants ». La volonté, c’est la traduction politique de l’espérance, d’où la profonde vérité contenue dans cette phrase : « on ne peut rien contre la volonté d’un homme. ». C’est là ce qui terrifie le plus nos ennemis, la détermination est pour eux le pire des dangers, alors que les intrigues politiques, ça ne les inquiète en rien !
La volonté comme source de la conscience populaire :
Dans une telle conception des choses, qui se déduit d’une analyse des faits, et de rien d’autre, les étudiants, appelés tôt ou tard à s’intégrer au Système, les politicards et les « adorateurs » d’hommes charismatiques sont, d’office, éliminés de la lutte pour la vie. Mr. Ferrier traite la GN de proto-fascisme, d’ultra-fascisme, d’exo-fascisme et de je ne sais quoi exprimé par un préfixe hasardeux et le mot fascisme utilisé à toutes les sauces. Qu’il se rassure, si être fasciste c’est se placer sur le plan des conceptions idéologiques, alors nous n’en sommes pas, contrairement aux européistes d’ailleurs, puisque leur conception politique est en tous points détachée de la réalité ! Si être fasciste c’est être démagogue, alors qu’il se rassure, nous n’en sommes pas non plus, contrairement d’ailleurs à tout ceux qui hurlent au fascisme pour tout et n’importe quoi ! Enfin, si être fasciste c’est avoir une conception politique avec une tête et 10.000 adorateurs autour, nous n’en sommes pas, cet embrigadement stalino-maoïste est contre nos principes. Tiens, justement, que sont nos principes ?
La Communauté procède du peuple, elle est l’expression de sa suprême volonté, elle ne fait qu’exprimer en un corps l’absolue puissance d’une masse en mouvement. « Sculpte, lime, cisèle / Que ton rêve flottant / Se scelle dans le bloc résistant ! » (Théophile Gautier). La Gauche nationale c’est l’expression de la conscience populaire enfin révélée et débarrassée des idéologies ou de lectures dialectiques douteuses. Je pourrais citer des heures Juan Perón, Ramos, Blanqui, Spilimbergo ou encore Gallasso et m’endormir inlassablement sur ma feuille… Mais le socialisme de la G.N. ne se justifie pas, car celui-ci procède du domaine de l’instinct, de la conscience populaire. Oui, son socialisme est instinctif, au même titre d’ailleurs que l’est son nationalisme.
La vie est déterminée par les lois éternelles de la nature, on peut bien faire ce que l’on souhaite, on n’y échappe pas. L’enfant les connaît, mais l’éducation l’influencera de telle manière qu’il les oubliera. L’adulte accompli est celui qui a le mieux comprit ces règles, il se les est réappropriées et les a intellectualisées. Un homme digne de ce nom élève ses enfants, il en a parce que c’est ce qui va dans le sens de la vie, il ne quitte pas sa femme dès qu’il en a envie, il surmonte les épreuves de son travail et s’affirme tel qu’il doit s’affirmer. Il se reconnaît dans un espace-temps, il connaît la terre qu’il foule, il sait qui est son voisin, il sait qui lui ment et qui dit vrai. De tels hommes résultent des familles fortes, des villages enracinés, des régions expressives et une nation « unité d’individus affirmés » ! De cette conception élevée de la vie qui est celle que la nature attend de nous, se produit la conscience populaire dont la Gauche nationale se veut l’écho. Une Société qui meurt est une Société sans adultes, une Société d’esclaves !
La conscience populaire est révolutionnaire :
La nature a fait les hommes différents pour son propre but et sa propre gloire. Remettre en cause une telle loi serait un crime et M. Ferrier a donc raison de rejeter l’idée cosmopolite. Nous le faisons aussi, car cette « idée » est en tout point antithétique à ce que nous sommes. Je préfère voir un Arabe fier d’être Arabe plutôt que souffrant d’une crise d’identité qui le déchire ; je préfère voir un noir se dire « kémite » (équivalent du terme « aryen ») plutôt que de le voir « Bountifié » (noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur) même si je ne laisserais personne critiquer un homme aussi admirable qu’un Léopold Senghor. Seul un idiot peut traiter un tel homme de « Bounty », lui dont les écrits retentissent encore dans l’âme africaine… Et pour les blancs, c’est pareil ! Ils doivent être fiers de ce qu’ils sont, être conscients d’aujourd’hui pour construire leur avenir avec force. La conscience populaire c’est ce qui évoque le passé comme histoire et culture, ce qui s’ouvre à l’héritage traditionnel d’un peuple et en constitue le fondement. Elle est la puissance créatrice de cette Terre et procède d’un principe supérieur. C’est elle qui doit décider des lois du Pays, et non une élite autoproclamée ! Les Grecs, les Hindous, les Perses, les Etrusques, les Vikings, les Francs… Tous avaient compris que la conscience populaire exprimait l’Unité et procédait d’un principe supérieur qu’Héraclite nommait « le Logos ». Sublimer la réalité, voilà ce qu’est être révolutionnaire, donner plus de goût à la réalité ! Tout le reste n’est qu’un combat d’arrière-garde !
Pourquoi « gauche nationale » ?
Mr. Ferrier parle de la conception nationale comme étant une vieille chose et explique plus ou moins que la G.N. ne peut que rétablir une « France de grand-papa » et que donc, pour pouvoir se targuer d’être révolutionnaire, il faut en appeler à l’Europe ! C’est peut-être là une conception que l’on pourrait coller au chevènementisme ou à M. Soral, mais il prouve bien qu’il n’a donc pas compris ce qu’était la Gauche nationale. La conscience populaire s’exprime par la Nation comme aboutissement des régions, qui sont elles-mêmes l’aboutissement des villes, villages, familles et individualités ! Vouloir se débarrasser de la Nation, c’est la conception d’un Rothschild et c’est chose mortifère ! Une Europe fédérale, par exemple, aboutirait à un gouvernement fédéral ; bref à un ultra-jacobinisme ! La France de la G.N., ça n’est pas celle de « grand papa » justement ! Et pourquoi ?
Isaïe 65:17-19 : « Car je vais créer de nouveaux cieux et un nouvelle Terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. » Cette citation de la Bible est très importante et elle étaye mon propos. Ce qui est dit dans cette phrase c’est qu’à la Terre, Dieu va en substituer une nouvelle, il ne va pas en changer, se débarrasser de l’ancienne ! Non, il va la renouveler comme les hommes renouvellent la vie ! La conscience du peuple, pour et par le peuple, c’est celle de maintenant ! La France procède d’un peuple qui n’a pas changé, les Francs ont succédé aux Gallo-romains qui ont succédé aux Gaulois et aux Ligures, mais ce peuple est resté le même ! C’est sa force vitale, et pas celle du voisin, qui le fera renaître ! Cette Terre a été cultivée par de nombreuses familles, elles existent encore ! Ferrier ça n’est pas un nom togolais, Herbin ça n’est pas un nom mexicain, Le Pen ça n’est pas un nom russe !
Nos ennemis sont obsédés par le principe du « diviser pour mieux régner » ou « solve et coagula » (devise de Lucifer) ; toujours partir d’une vérité, la briser en morceaux pour obtenir des réalités nouvelles ! La partition Gauche-Droite procède d’un tel mensonge. Ils ont brisés les Français en deux factions, la Gauche a gardé la conception véritable de ce qu’est un peuple, la Droite a préservé l’idée de nation. Mais, si le sceau sacré de la Vérité a volontairement été brisé, le Saint-Graal n’est pas perdu. La Gauche, la véritable, c’est cette conception populaire, cette idée de peuple qu’exprimait si justement Auguste Blanqui, le national est ce qui en procède ! Etre de gauche nationale, c’est exprimer de nouveau cette vérité originelle qui a fait la source de la noblesse d’autrefois : les hommes forts soutiennent les faibles et personne ne doit être laissé pour compte !
Qu’est-ce que le gauchisme ?
Soral n’est pas de Gauche nationale, il est gaucho-lepéniste. C’est le résultat d’une phase de transition avortée du gauchisme vers le nationalisme. Qu’est-ce que le gauchisme ? C’est un avatar de l’esprit bourgeois, une dégénérescence naturelle de l’élément marxiste. Dire que le gauchisme résulte du trotskisme, c’est aussi faux que de dire que les crimes marxistes procèdent du seul stalinisme ! Le gauchisme est consubstantiel au marxisme. Pour définir ce phénomène on pourrait dire :
Appartient au gauchisme toute idéologie ou déviance qui relève du marxisme (et qui a perdu toute raison d’être). Cette maladie se traduit par une absence quasi-complète de couches révolutionnaires (forces vitales) et s’exprime par un conservatisme « de résiliation ». Il préserve donc les vieilles anarchies et les faux-semblants vieillots (assimilation, antifascisme, tolérance, etc.) et se complait dans une posture de chien de garde du Système (dont il procède) et pense en être le contrepoids. Le gauchisme n’en est en réalité que le miroir et le reflet. Les forces vives sont révulsées de façon viscérale par toutes les attitudes vieillissantes, vieillottes, dégénératives, par les « bobo », les bourgeois bohêmes, la gauche caviar… Par exemple, lire Guy Debord, Mauss ou des auteurs « rebelles » cités par nombre de conformistes et passés dans des émissions littéraires tardives (déjà oubliées du grand public), ou employer des expressions comme « Punk-Rock », « électro » ou « musique indus’ » ne peut qu’effrayer les jeunes, les faire sursauter ; ça sent la poussière, le passé, les années 80 et la dialectique d’un monde révolu !
En opposition : est révolutionnaire toute personne apte à sortir d’elle-même, à engager sa force physique et mentale dans un idéal demandant beaucoup plus que ce qu’elle est elle-même capable d’offrir ! La matière, ce sont les choses mortelles, mais notre vision de la vie rend notre personne immortelle ; dans cette conception nous ne sommes plus que « les instants d’une continuité » (Barrès). On est révolutionnaire quand on est conscient de ce qu’on est vraiment !
Le matérialisme résulte d’un manque de force vitale. Soral, en préservant sa grille de lecture marxiste se positionne donc dans un marxisme transformé et affaibli par le temps. C’est une révolte contre son propre monde, où pour échapper à celui-ci on va chercher à le restaurer ou l’aggraver. Retirez-lui ce vernis et vous n’y trouverez plus qu’une position conservatrice, ce qui est bien loin des positions de la Gauche nationale. Cette analyse surréaliste de son université d’été par exemple, est typique de l’esprit gauchiste : « Un jeune catholique traditionaliste (…) se lance dans une longue controverse avec son nouvel ami barbu (musulman). « Réconciliés » ? Non, car ils n’étaient pas fâchés. Au moins apprennent-ils à mieux se connaitre. À sympathiser. (…) Des chevelus gauchistes assistent à la scène, la commentent avec deux jeunes au look de rappeur. La France est décidément une nation complexe ». Non, ça ce n’est pas la France, c’est mielleux de bons sentiments et d’utopisme digne d’une Tour de Babel ou d’une barre d’H.L.M. ! C’est aussi irréaliste que de dire qu’un ré-enracinement dans une culture étrangère (Islam, animisme, etc.) est une phase d’intégration à la France. C’est aussi absurde que de dire que les séparatistes noirs de Kémi Séba sont de « nouveaux Français » parce qu’ils sont antisionistes ! On y reconnaît là le lapsus de Georges Marchais : « La France est au bord du gouffre, il est temps de faire un grand pas en avant ! »… Non, décidément, le gaucho-lepénisme n’a rien à voir avec la Gauche nationale !
Les masses ouvrières se sont tournées comme un seul homme vers Le Pen parce qu’ils ont justement reconnu dans le F.N. cette grande révolution, cette force vive capable d’exprimer la conscience populaire. Cette grande révolution a longtemps été vendue auprès des masses par les menteurs de la gauche marxiste. Voici que le voile a été brisé par l’esprit soixante-huitard (résultat d’un marxisme vidé). C’est pour cette même raison que les travailleurs ne se tourneront plus jamais vers le gauchisme, même travesti en lepénisme ! C’est l’erreur que l’on reproche au sieur Soral et si l’on se trompe… alors qu’il le prouve !